De la fuite dans les idées… Épisode 3

Ep 3 : Détection des fuites, une vision à 360°

Dans les précédents épisodes, nous avons détaillé les origines des fuites du circuit d’air conditionné, et déterminé le niveau de perte de fluide frigorigène considéré comme acceptable. Nous avons également abordé les obligations de la réglementation. Abordons maintenant les méthodes préconisées par ECOCLIM, pour vérifier l’étanchéité du circuit et les méthodes permettant de détecter d’éventuelles fuites.

Paradoxalement, pour s’assurer de l’étanchéité d’un circuit il faut commencer par le vider. Le poids du fluide frigorigène récupéré, étant un excellent indicateur sur l’étanchéité du circuit.

3 cas de figure, illustrés ci-dessous, sont généralement rencontrés :

La récupération et le recyclage du fluide frigorigène sont les points de départ permettant de caractériser le besoin en contrôle d’étanchéité, ou de la détection de fuites (A), selon 3 cas de figure :

  • La charge est récupérée à 100 % (B). Dans la grande majorité des cas, c’est le signe d’un circuit étanche. La seule incertitude est liée au temps qui s’est écoulé depuis la dernière charge.
  • La récupération partielle de la charge (C). Comme nous l’avons évoqué dans l’épisode 2, il est indispensable de faire la différence, entre une perte de fluide non significative de 20 grammes, 3 ans après la dernière charge sur un circuit contenant 700 grammes, et une perte de 200 grammes.
  • Le circuit est vide de tout fluide frigorigène (D). Aucun doute n’est permis sur la présence d’une fuite.

Nos trois cas de figure étant maintenant identifiés, entrons dans le détail des procédures adaptées.

Détail des procédures pour une détection de fuite optimisée

La charge est récupérée à 100 % (B)

Si plusieurs mois se sont écoulés depuis la dernière charge, l’étanchéité du circuit est considérée comme acquise. La mise au vide étant obligatoire avant toute recharge, une simple épreuve d’étanchéité au vide (E) viendra confirmer les certitudes.

Récupération partielle de la charge (C)

Deux cas de figure se présentent à nous : détection à la lampe UV ou détection à l’azote hydrogéné.

La détection à la lampe à ultraviolets (C1)

Si par chance du traceur fluorescent, appelé également traceur UV a été introduit dans le circuit, la détection à la lampe à ultraviolets (C1) permettra de détecter la présence de traces jaunes ou vertes fluo, indiquant la présence d’une fuite.

Toute fuite décelée à la lampe à UV une fois réparée sera suivie d’une double détection à l’azote hydrogéné, sous une pression maximale de 15 bar :

  • Vérification du maintien de la pression à 15 bar dans le circuit, toute baisse de pression étant synonyme de fuite.
  • La recherche de fuites au détecteur électronique d’azote hydrogéné.

ATTENTION !

Tous les circuits de climatisation des véhicules, et notamment les véhicules hybrides et électriques, ne sont pas compatibles avec l’utilisation de traceur UV.

Le traceur UV, qui se mélange avec le lubrifiant, implique que la fuite soit suffisamment importante pour laisser passer l’huile véhiculée dans le circuit frigorifique. Il est peu probable de déceler des micro fuites à la lampe à UV.

La double détection à l’azote hydrogéné (C2)

En l’absence de traceur fluorescent, la double détection à l’azote hydrogéné sous une pression maximale de 15 bar s’impose :

  • Vérification du maintien de la pression à 15 bar dans le circuit, toute baisse de pression étant synonyme de fuite.
  • La recherche de fuites au détecteur électronique d’azote hydrogéné.

Le circuit est vide de tout fluide frigorigène (D)

Deux cas de figure se présentent à nous : avec ou sans présence de traceur fluorescent dans le circuit d’air conditionné.

En présence de traceur fluorescent (D1)

Trois opérations successives s’imposent :

  • Une première réparation des traces jaunes ou vertes fluo détectées à la lampe à ultraviolets
  • Une détection sonore aux ultrasons, après avoir mis le circuit sous pression d’azote à 15 bar (ou d’azote hydrogéné), qui permettra de détecter les fuites les plus importantes.
  • Une détection à l’azote hydrogéné, qui permettra de déceler les fuites les plus faibles.
En l’absence de traceur fluorescent (D1)

Deux opérations successives s’imposent :

Pour résumer, ECOCLIM préconise :

  • Deux méthodes de maintien de la pression, sous vide ou sous 15 bar, permettant de s’assurer de l’étanchéité du circuit.
  • Quatre méthodes de détection des fuites.

Dans les prochains épisodes de notre saga « de la fuite dans les idées », nous vous détaillerons chacune des méthodes préconisées par ECOCLIM…

Si vous avez manqué le début de la saga, retrouvez les premiers épisodes ci-dessous :

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